La nuit s'est avérée agitée, et la pluie et tombée longtemps sur les toits de toile de nos tentes. Comme nos compagnons avaient décidé de partir très tôt pour aller crapahuter sur le début du glacier, j'en profite pour me lever plus tôt qu'habitellement afin de les voir partir. L'ouverture de la tente semble forcer, et après avoir repoussé ce qui semble être un poids sur la tente, le haillon s'ouvre sur ... un paysage entièrement blanc : il a neigé pendant la nuit ! Encore une expérience spéciale : se reveiller sous la neige. Les dernières chutes ont eu lieu récemment semble-t-il et la visibilité à cette heure est quasi-nulle. C'est à peine si je peux distinguer les autres tentes du camp dans ce brouillard blanc.
Je retrouve nos compagnons qui sont aussi surpris que moi, est légèrement déçu : avec ces chutes, l’ascension n'est plus envisageable : même s'il n'y a que quelques centimètres à notre altitude, le glacier doit être bien plus atteint. Nous attendrons quasiement deux heures, dans l'espoir de retrouver une visibilité relative, mais force est de constater que nos projets de la journée vont être compromis. Même reprendre le cheval nous semble trop risqué. Nous en faisons part à Jaggi qui sourit. Lui non, ça ne l'inquiète pas, mais il comprend. 10 minutes plus tard, le voilà déjà sur sa monture, entrainant nos trois chevaux à sa suite dans le brouillard, avec toute l'adresse et l'aisance du mongol gardien de troupeau.
A peine disparaît-il dans le brouillard que le temps se dégage. Trop tard, nous partirons en camion ce matin.
Pendant que le reste de l'équipe prépare le camion, nous nous avançons sur la route à pied, admirant le glacier enneigé qu'on commence enfin à pouvoir distinguer. La vue est magnifique, plus rien à voir avec la vision d'hier d'une montagne avec quelques flaques de glace; désormais, la montagne entière est blanche. Chemin faisant, nous nous aperçevons que nous sommes dans un champ remplis de beaux et gros champignons. Le ramassage ne tarde pas, et lorsque le camion nous rejoint quelques minutes plus tard, nous avons rempli un sac entier. En nous voyant arriver avec notre trouvaille, le cri parmi l'équipe est unanime : 'poison, poison !' ... un peu surpris , nous cherchons à en savoir plus et découvrons avec étonnement que les mongols ne mangent jamais de champignons. Ne sachant les reconnaitres, ils préfèrent considérer que tous sont dangereux. Nous décidons que nous les préparerons le soir même pour leur faire goûter.
Le trajet en camion s'avère au final beaucoup moins confortable et plus risqué qu'à pied ou à cheval. Il s'agit de vieux camions militaires russes pouvant certes passer n'importe où, mais la notion de passagers semble avoir été reléguée au second plan. Sous le prétexte de photos ou autres excuse, nous ménagons des pauses environ toutes les demi-heures pour pouvoir apaiser nos estomacs peu habitués à tant de chaos.
L'après-midi commence à peine et nous sommes redescendus de plusieurs centaines de mètres d'altitude quand nous nous arrettons devant une yourte sur un grand plateau de montagne : il s'agit de la yourte de Yagi, le guide équestre, qui est déjà arrivé depuis longtemps avec nos chevaux.
Retrouvailles avec nos amis équidés, et avec surprise, on nous annonce qu'on va nous emmener au 'magasin' à côté acheter du tabac. Coup d'oeil à droite, coup d'oeil à gauche, le plateau est immense, vert, parsemé de troupeaux de chevaux et de quelques yourtes, pas de 'magasin' en vue. Dociles, nous suivons le guide, en profitant pour reprendre les chevaux pour un dernier galop; le 'magasin' s'avèrera être tout simplement une yourte comme les autres, mais dont le propriétaire vit de commerce de matériel de première nécessité plutôt que d'élevage de troupeaux. Surprenant.
Nous arrivons enfin à convaincre notre compagnon marcheur de s'essayer à l'équitation, Yagi lui attribue mon petit cheval pour une balade qui se passera bien. Il ne pouvait décemment pas partir de Mongolie sans être monté sur un de leurs chevaux !
Après être allé admiré le troupeau de chevaux que Yagi nous présente fièrement comme les siens, nous faisons notre galop d'adieu jusqu'à la yourte. Voilà, c'est le début de la fin, et nous abandonnons Yagi et nos chevaux ici. Le temps de partager le thé, l'aïrak et un peu de fromage avec sa famille, nous repartons en camion en direction de Khovd. Le trajet du retour sera morne, bien qu’agrémenté des chants mongols de Degi et Ayuna; les plaines, la montagne, toutes nos chevauchées, nous sommes en train de les laisser derrière nous.
Nous nous arrêtons à mi-chemin de Khovd pour poser notre campement presque au même emplacement que quelques jours plus tôt. Après ces derniers jours, l'eau de la rivière nous semble finalement presque chaude et, une fois le campement monté, nos compagnons commencent à laver et préparer les champignons, sous l'oeil inquiet et amusé de l'équipe mongole. Le repas du soir, notre tout dernier repas dans les montagnes, sera composé de beignets de riz et de viande (spécialité mongole) et de nos champignons cuits. Un peu hésitants, les accompagnateurs se laissent convaincre de goûter pour finalement adorer le résultat. Tous les bols seront vidés avec de grand sourire de chaque côté. Dernière goutte de la dernière bouteille de vodka, retour des moustiques, demain, départ pour Ulan Bator.
Je retrouve nos compagnons qui sont aussi surpris que moi, est légèrement déçu : avec ces chutes, l’ascension n'est plus envisageable : même s'il n'y a que quelques centimètres à notre altitude, le glacier doit être bien plus atteint. Nous attendrons quasiement deux heures, dans l'espoir de retrouver une visibilité relative, mais force est de constater que nos projets de la journée vont être compromis. Même reprendre le cheval nous semble trop risqué. Nous en faisons part à Jaggi qui sourit. Lui non, ça ne l'inquiète pas, mais il comprend. 10 minutes plus tard, le voilà déjà sur sa monture, entrainant nos trois chevaux à sa suite dans le brouillard, avec toute l'adresse et l'aisance du mongol gardien de troupeau.
A peine disparaît-il dans le brouillard que le temps se dégage. Trop tard, nous partirons en camion ce matin.
Pendant que le reste de l'équipe prépare le camion, nous nous avançons sur la route à pied, admirant le glacier enneigé qu'on commence enfin à pouvoir distinguer. La vue est magnifique, plus rien à voir avec la vision d'hier d'une montagne avec quelques flaques de glace; désormais, la montagne entière est blanche. Chemin faisant, nous nous aperçevons que nous sommes dans un champ remplis de beaux et gros champignons. Le ramassage ne tarde pas, et lorsque le camion nous rejoint quelques minutes plus tard, nous avons rempli un sac entier. En nous voyant arriver avec notre trouvaille, le cri parmi l'équipe est unanime : 'poison, poison !' ... un peu surpris , nous cherchons à en savoir plus et découvrons avec étonnement que les mongols ne mangent jamais de champignons. Ne sachant les reconnaitres, ils préfèrent considérer que tous sont dangereux. Nous décidons que nous les préparerons le soir même pour leur faire goûter.
Le trajet en camion s'avère au final beaucoup moins confortable et plus risqué qu'à pied ou à cheval. Il s'agit de vieux camions militaires russes pouvant certes passer n'importe où, mais la notion de passagers semble avoir été reléguée au second plan. Sous le prétexte de photos ou autres excuse, nous ménagons des pauses environ toutes les demi-heures pour pouvoir apaiser nos estomacs peu habitués à tant de chaos.
L'après-midi commence à peine et nous sommes redescendus de plusieurs centaines de mètres d'altitude quand nous nous arrettons devant une yourte sur un grand plateau de montagne : il s'agit de la yourte de Yagi, le guide équestre, qui est déjà arrivé depuis longtemps avec nos chevaux.
Retrouvailles avec nos amis équidés, et avec surprise, on nous annonce qu'on va nous emmener au 'magasin' à côté acheter du tabac. Coup d'oeil à droite, coup d'oeil à gauche, le plateau est immense, vert, parsemé de troupeaux de chevaux et de quelques yourtes, pas de 'magasin' en vue. Dociles, nous suivons le guide, en profitant pour reprendre les chevaux pour un dernier galop; le 'magasin' s'avèrera être tout simplement une yourte comme les autres, mais dont le propriétaire vit de commerce de matériel de première nécessité plutôt que d'élevage de troupeaux. Surprenant.
Nous arrivons enfin à convaincre notre compagnon marcheur de s'essayer à l'équitation, Yagi lui attribue mon petit cheval pour une balade qui se passera bien. Il ne pouvait décemment pas partir de Mongolie sans être monté sur un de leurs chevaux !
Après être allé admiré le troupeau de chevaux que Yagi nous présente fièrement comme les siens, nous faisons notre galop d'adieu jusqu'à la yourte. Voilà, c'est le début de la fin, et nous abandonnons Yagi et nos chevaux ici. Le temps de partager le thé, l'aïrak et un peu de fromage avec sa famille, nous repartons en camion en direction de Khovd. Le trajet du retour sera morne, bien qu’agrémenté des chants mongols de Degi et Ayuna; les plaines, la montagne, toutes nos chevauchées, nous sommes en train de les laisser derrière nous.
Nous nous arrêtons à mi-chemin de Khovd pour poser notre campement presque au même emplacement que quelques jours plus tôt. Après ces derniers jours, l'eau de la rivière nous semble finalement presque chaude et, une fois le campement monté, nos compagnons commencent à laver et préparer les champignons, sous l'oeil inquiet et amusé de l'équipe mongole. Le repas du soir, notre tout dernier repas dans les montagnes, sera composé de beignets de riz et de viande (spécialité mongole) et de nos champignons cuits. Un peu hésitants, les accompagnateurs se laissent convaincre de goûter pour finalement adorer le résultat. Tous les bols seront vidés avec de grand sourire de chaque côté. Dernière goutte de la dernière bouteille de vodka, retour des moustiques, demain, départ pour Ulan Bator.
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