lundi 21 janvier 2013

Sénégal - Jour 2

(cliquer sur les photos pour les agrandir)

Hier soir, nous sommes arrivés de nuit à Ndangane et, contrairement à ce que je craignais, la nuit à été réparatrice et sans moustiques (dormir sous une moustiquaire à vraiment du bon !)
Levé tôt, c'est donc l'occasion pour moi de découvrir "Le ranch" de Marie et Doudou. Je dis le ranch, mais je devrais dire "La ferme"; en effet, se côtoient gentiment des chevaux bien sûr mais aussi des dindons, un âne (porte-bonheur Sérère apprendrons-nous), des chèvres, des zébus (dont un croisé avec un boeuf français), des chats et des dindons.
Après un petit déjeuner solide, la journée commence avec la présentation et répartition de nos chevaux : Bagdad (dit "Le dormeur" à cause de sa tendance à se coucher systématiquement dès le moindre arrêt), Toubab ("Toubab" désignant toute personne à la peau blanche ici), Stella (dite "la princesse", ou "la chieuse", au choix), et enfin mon adorable Caramel (dit "Gros caramel mou"). Au Sénégal, les chevaux sont plutôt petits (l'équivalent de la Mongolie, ce qui m'arrange complètement).
Selles, sacoches et bombes prêtes, nous  voilà partis pour notre première balade de prise en main. Dès  nos premiers galops, nous sommes impressionnés par le confort de ces petits chevaux. Par contre, ils semblent ne pas aimer le trot (moi non plus, tout va bien).
Retour au ranch pour le repas puis c'est parti pour la randonnée cette fois, direction Simal.

Sortis du village, nous découvrons le "Tan" (immense étendue de sable dur entrecoupée de lagunes. Totalement ou partiellement inondé à la saison humide). De loin en loin, nous voyons de gros tas de terre verticaux qui me font penser à des fourmilières mais Doudou (notre guide équestre) nous promet mieux. En effet rapidement nous arrivons devant une termitière géante : plus de 3 mètres de haut ! Ce qui me parait exceptionnel et remarquable sur le moment fera complètement partie du paysage bientôt (nous en croiserons des dizaines chaque jour).

"Petit nain", le cheval
à 5 jambes ...
Au fil de l'après-midi, nous croiserons plusieurs personnes au milieu de nulle part et traverserons quelques villages (dont Djillor, le village natal de Léopold Sedar Senghor) ce qui me permettra de réviser mon jugement sur les Sénégalais : si hier nous nous sommes senti un peu "touristiquement agressés", il s'avère qu'ici, au milieu des terres les gens sont beaucoup moins demandeurs.
Un peu surpris et amusés de voir ces 4 toubabs à cheval (dont 3 femmes, ce qui ne se voit pas franchement là-bas), mais assez sympas. Nous découvrons quand même le fameux "Toubab-cadeaux", le cri rieur des enfant qui nous croisent (qui ne tente rien n'a rien ceci dit) mais l'ambiance est beaucoup moins insistante. Les villages sont trés hétéroclites; remis dans un contexte européen, nous aurions du mal à appeler ça des villages au vu des cases en terre, des clôtures en paille et des puits en pneus, mais ici, non seulement cela correspond à une culture, un paysage et un mode de vie proche de la terre, mais également nous serons parfois complètement admiratifs devant l'ingéniosité de certains systèmes 'faits maison' avec du matériel de récupération.

Termitière géante
Nous avons beaucoup à ré-apprendre en matière de recyclage et de "non-surconsommation" !

Après une après-midi agréable à chevaucher tranquillement, nous pressons le pas : le Sénégal vit à l'heure solaire, c'est le mois le plus court (et le plus froid malgré les fréquents 30-35° ...) et la nuit tombe sur nous dès 18 heures.

C'est l'occasion d'assister (et de galoper) sous le regard d'un magnifique coucher de soleil sur les baobabs au loin digne du Roi Lion; féerique !

Arrivés de nuit au campement de Simal, fourbus mais les yeux déjà scintillants, nous nous dépêchons de manger pour retrouver le confort de nos cases en terre et paille, bercés par la mer toute proche.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire