jeudi 24 janvier 2013

Sénégal - Jour 5

(cliquer sur les photos pour les agrandir)

C'est presque à regret que nous quittons le campement d'Hélène, notre hôtesse, et nous voilà repartis en pleine savane. Très vite, nous traversons à nouveau quelques bolongs dont le plus profond m'arrivera à mi-mollet (avoir de l'eau jusqu'à mi-mollet à cheval représente quand même une belle profondeur) et nous alternons entre l'étendue désertique du tan et de mangrove à palétuviers.

Puit de sel déjà raclé
Notre route nous fait croiser une 'mer de sel', zone du tan proche de l'océan recouverte de sel. Ici aussi de nombreuses familles ramassent le sel en cassant la croûte en surface, triant le sable et le sel puis faisant de petits tas qui seront traités aux villages. Une dernière pratique de ramassage que nous verrons sera ces espèces de puits creusés à la main .
le "passage secret", traversé à cheval sous la mangrove !
Une fois ramassé, les récoltes sont entassées puis recouvertes d'abord d'une bâche plastique, et enfin de tout un assortiment bariolé de vêtements, tissus hétéroclites le tout relié par de la corde, des filets de pêche, etc... la bâche ayant pour rôle de protéger le sel des intempéries afin de permettre un séchage réel, et les tissus et vêtements ayant pour rôle de ... protéger la bâche qui pourrait facilement fondre au soleil.
De fait, pendant un petit moment, nous chevaucherons au milieu d'une forêt de minuscules dunes rivalisant de couleurs et de matériaux de recouvrement !

Là où le bât blesse c'est lorsque l'on voit ces travailleurs récoltant ce sel si précieux à main nue, sans aucune protection corporelle, ni même de lunette de soleil pour se protéger de la réverbération. Et dire que chez nous c'est un conseil beauté que de se faire des masques salés...

Juste après avoir abreuvé nos chevaux nous ferons une belle rencontre (disons que moi j'ai aimé, mais ce n'est pas le cas de tout le monde) : un magnifique et imposant varan qui nous céderas bien volontiers le passage.
Une longue pause déjeuner sous le couverts des arbres, entrecoupée du passage de quelques zébus et chèvres et au moment de repartir, nous en verrons un second au moins aussi gros; premier (et seul) accident du voyage : nous passons très probablement à côté d'un nid d'abeille qui viendrons nous taquiner. Une touchée mais l'incident restera sans gravité. La route continue.
Le tan et les tas de sel récoltés
Nous sortons de la savane pour longer la plage. La vue est étonnante : à droite, l'immensité de l'océan, une fine bande de verdure délimitant la frontière. à gauche, les étendues de sable et la rigueur du tan, tout au loin délimité par une forêt de palmiers...

La journée passe vite, accompagnés du calme sans fin de la région, et nous faisons finalement la course contre le soleil pour essayer d'arriver avant la nuit au campement .
C'est gagné, nous voilà au campement du Yokam, très bel espace touristique où nous pourrons laisser nos sacs en vrac pour une fois : demain, nous aurons l'après-midi de libre et dormirons au même endroit. La pause sera la bienvenue !


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