dimanche 31 juillet 2011

Grèce - Jour 8 - Les météores #1


Trop fatigué pour décrire la journée. Je poste un truc écrit dans la journée. Les photos sont du jour (même chose mais en mieux demain :p)

Comme promis il y a quelques jours, un post entier consacré aux repas grecs.

Déjà, parlons des lieux; je les ai décomposés en 3 groupes :
- les snacks/fast-foods (prix moyen sans boisson < 5€) : Ce type de lieu est, de loin, le plus fréquent en ville. Ailleurs, ce sera à égalité avec les tavernes. A Tessalonique, nous avons croisé furtivement la route d’un McDo, un peu caché. Cela m’avait surpris sur le moment au vu du nombre de snacks présents, mais une autre chaine de fast-food existe : ‘Goodys’. Sur le principe de nos fast-foods, les Goodys proposent des burgers (deux fois plus gros, servis dans une assiette, avec frites et  couverts. Un régal côté qualité), mais aussi des salades (buffet en libre service, large choix), des desserts, des sandwichs types kebab et/ou tortillas grecques, …
En gros, plus de choix, plus variés, de gout franchement meilleur qu’au McDo, et le tout un poil moins cher. Du coup, ça a expliqué l’absence de grandes enseignes. A confirmer à Athènes qui devrait être différente là-dessus.
Petit complément sur les snacks; généralement on y trouve le lot commun des snacks (hot-dogs, hamburgers, sandwichs, etc.), mais à Larissa, on a croisé beaucoup de snacks proposant des crêpes. Lors de la commande, on vous demande salé ou sucré, et si vous choisissez salé, on vous présente alors un buffet de divers éléments servant à faire la crêpe. Le choix est infini, on paie le même prix qu’on choisisse uniquement une crêpe au fromage ou une jambon-gouda-feta-champignons-poulet-veau-bœuf-mayo; intéressant d’autant que la crêpe finale est tellement énorme que l’absence de desserts (il est assez rare d’avoir la notion de dessert ) ne manque pas.

- les tavernes (prix moyen sans boisson < 10€) : avant de partir, on nous avait dit ’si tu veux manger correctement pas trop cher et local, va dans les tavernes’. Effectivement. Dans le rapport du grec au repas, la taverne correspondrait à notre brasserie (pas les nouvelles brasseries prétentieuses et chères de paris, non, les anciennes type Chartier où on mange de la purée pour moins de 10€). L’avantage des tavernes c’est qu’on n’a presque pas besoin de menu; en gros il y a toujours des souvlakis (pièces de viande au porc, bœuf, poulet ou veau, généralement en brochettes, servies avec du tzatziki (sauce blanche avec concombres pilés/coupés et quelques herbes)), des steaks frites, un salade grecque (et parfois une ou deux autres salades, mais au moins la grecque :p). Après une semaine de recherche, on a enfin réussi à trouver une taverne avec de la mousaka à la carte !
L’inconvénient de la taverne, c’est qu’on y mange un peu toujours pareil. Mais c’est bon, rapide (si on le désire, sinon on peut faire durer) , pas cher, et on y mange aussi à toute heure.
- les restaurants : là, je ne vais pas m’étendre. Restaurant comme partout ailleurs. Un peu plus sérieux que le reste, carte plus fournie, des plats divers, selon la spécialité du restaurant. Une constante quand même, le restaurant est grec ou n’est pas (aucun italien, chinois, japonais ou autre, du grec ou rien !). Ceux essayés pour le moment étaient vraiment très bons.

Côté boissons, si les snacks et fast-food se cantonnent aux habituels sodas, les tavernes ajoutent deux variantes : le retzina (vin blanc (existe en rouge aussi je crois) à boire très frais. Littéralement le ’résiné’ car à l’origine ce vin était stocké dans des amphores enduites de résine (pour isoler) et qu’il en prenait le goût; aujourd’hui, on ajoute juste un peu de résine dans la fabrication. Très simple et très bon ! )  et la bière en canette. Les restaurants ajoutent à tout ça différentes cuvées  de bière (et ici, un demi c’est 0,5L ) et quelques vins grecs (surtout blancs et rosés) et étranger (mais pas trop, restons chauvins). La bière grecque n'est pas mauvaise, mais blonde uniquement on dirait.

Parlons maintenant du repas qui a été la véritable surprise :
Déjà, premier point, que ce soit à la taverne ou au resto, on prends place (on ne se fait pas accompagner à une table, non, on la réquisitionne). Une fois assis, avant même d’avoir appelé le serveur, celui-ci arrive avec la carte, deux verres, une grande carafe d’eau glacée, deux petites assiettes (type assiette à desserts), du pain et des couverts. Le coup de la carafe d’eau est systématique et on s’y fait très vite. Cela n’a l’air de rien, mais vu la chaleur, on apprécie tellement; puis ça met en confiance; on t’apporte de l’eau pour la soif, et si tu commande une boisson, ce sera pour le gout, rien ne t’y oblige !
L’histoire des deux petites assiettes ne nous est pas apparue aussi clairement la toute première fois : lors de notre tout premier repas, un restaurant grec à Thessalonique, on nous apporte donc ces petites assiettes, et on passe notre commande à la française : un plat chacun et une entrée. Particularité grecque : on amène les plats non pas selon un ordre entrée-plat mais dès qu’ils sont prêts. Quand on a faim, c’est génial. Du coup, ayant pris un plat un peu plus long à cuisiner, je me crois obligé d’attendre alors que les autres plats sont déjà sur la table. On nous  a laissé nos petites assiettes en face de nous, et on nous amène les plats au milieu de la table. N’écoutant que notre habitude, on échange les assiettes et commençons à manger. C’est le regard amusé et surpris des gens alentours qui me force à obsever et on comprend alors la règle d’or du repas grec : la communion, le partage. C’est un principe génial ! Alors, en général, sur une table, une seule personne commande (pas systématique mais courant). Elle commande les plats de toute la table. Des plats que tout le monde aime. Tous ces plats sont déposés au milieu, dans l’ordre de préparation, et chacun pioche dedans, à la manière d’un buffet privé. Pas de ‘je te fais gouter’ faussement généreux ou ‘tu as 3 frites de plus que moi’, un vrai système communiste culinaire ! Si tu veux manger un plat juste pour toi en égoïste, va manger tout seul :)

Il faut comprendre aussi que pour les grecs le repas tient plus de l’instant à partager et ils sont attachés au moment du repas plus qu’à la qualité de celui-ci. Disons qu’ils vont au manger dehors pour être plusieurs et partager un bon moment plus que pour manger quelque chose de particulier. Le même principe que le café ou le club, passer un moment entre amis/famille, autour d’un verre, d’un repas ou d’une musique. A se piocher dans les plats communs, cela renforce cette sensation de groupe, de communauté; après à savoir si cela confirme leur nationalisme ou si c’est l’inverse, c’est le principe de la poule et de l’œuf.

Pour conclure, je ne suis pas sûr qu’on retrouve tous ces beaux principes à Athènes et dans les îles (où il y a presque plus de touristes que de grecs) mais en tous les cas, au-dessus de Volos , c’est le cas et … c’est génial !

Demain, récit de notre ballade dans les fameux Météores.

samedi 30 juillet 2011

Grèce - Jour 7 - Le Pléion

Jour 7 : la chevauchée mécanique !

Arrivée en tout début d’après-midi à Volos, ville de taille moyenne, très touristique (surtout auprès des grecs et athéniens) alors qu’il n’y a pas grand-chose à voir ici; l’attraction tient plus à l’emplacement de la ville, porte stratégique vers la région du Pélion, joyau de la Grèce continentale. La légende dit que cette région aurait autrefois été peuplée de centaures  ce qui l’a préservée de l’homme des années durant. Aujourd’hui, ce dernier s’est bien rattrapé.
Repas au bord de l'eau
Le Pélion, c’est pratiquement une presqu’île entourant quasi entièrement le golfe Pagassétique. En clair, tout le long des côtes de la région, on voit au loin, sur la ligne d’horizon de la mer, des monts et montagnes. On à l’impression d’être sur le bord d’un immense lac d’eau pure et légèrement salée. Ici, l’architecture continue à rappeler la Provence, mais en un rien plus raffiné, plus originel j’ai envie de dire. On ne sait pas exactement d’où vient cette impression, mais c’est là, quelque part.

La région du Pélion est aussi nationalement connue pour ses plages. Presque toutes les plus belles plages de Grèce ont élu domicile ici, au ‘calme’ du golfe; mais comme tout le monde est au courant le calme est quand même légèrement troublé sur certaines étendues de sable. Mais malgré le succès et l’attirance de la région, nous avons passé la majeure partie de l’après-midi sans presque croiser âme qui vive tant il y a de place pour tout et pour tous. Je ne connais pas la politique grecque concernant l’immobilier sur cette région, mais j’imagine qu’elle doit être stricte car nous n’avons presque pas croisé de grands hôtels ou complexe qui saccagerait l’endroit.
Pégase, le scooter qui traverse les monts !
Arrivés donc vers midi à Volos, nous avions pour une fois planifié un circuit. Mais avant tout, pour bien profiter il nous fallait un moyen de transport. Direction le premier loueur de scooter, et 30 euros et un plein plus tard (les grecs louent toujours avec juste assez d‘essence pour aller à la prochaine station nous avait-on prévenus), nous voici en possession de notre Pégase à moteur et nous partons sur les routes sinueuses du long de la côté. Pour des raisons pratiques dirons-nous, je me suis vu désigné chauffeur du jour, pour mon plus grand plaisir; et pour des raisons disons ’domestiques’ , dépasser le 50km/h s’avéra extrêmement difficile (mais c’était une bonne chose. Foncer sur ces routes savoureuses et enveloppantes de senteurs aurait été un gâchis).

L’après midi à vu s’alterner les’ho’ et’ah’ d’émerveillement face à ces paysages si apaisants , et les séances obligatoires de bains salés. A peine séchés que nous voilà repartis pour une autre plage, d’autres villages, d’autres cartes postales vivantes.
Si vous venez en Grèce, vous devez venir ici, et vous devez faire ce parcours en moto ou en scooter (prévoir au moins un 125cm3, les routes sont sinueuses et le passage d’une plage à l’autre nécessitant parfois de traverser la montagne, notre monture ayant régulièrement eu du mal à assumer deux passagers).
22h passées, 29°, petite journée
Faire cette région dans une boite en métal climatisée relèverait du crime contre la nature tant les odeurs et les sensations sont partie prenante du plaisir éprouvé.

Le soleil, la plage, le paysage à découvrir et un guidon entre les mains, la journée parfaite en somme !

Grèce - Jour 6 - Mont Olympe

Au loin, le mont Olympe !
Aujourd’hui, nous avons touché du bout du doigts les orteils des dieux  !

Après un réveil tôt et une longue route pleine de détours, nous arrivons à Litohoro, petit village assez moderne juste au pied du mont Olympe. Depuis la place principale, nous sommes déjà à 360m d’altitude alors que nous voyons encore la mer à 8kms de là.

Litohoro
Après avoir tenté d’acheter des timbres (3eme tentative du séjour. A chaque fois, cela à échoué à cause de l’incroyable catatonie du service des postes… là, on se sent en France pour le coup), début de la randonnée.

Litohoro depuis le mont
Plusieurs chemins sont possibles pour faire l’ascension du mont , de différentes difficultés. Mais notre objectif n’est finalement pas aussi ambitieux que faire l’ascension complète (11h de marche à découper en deux jours avec nuit au refuge); pour le moment, nous sommes en train de grimper, et d’admirer le paysage.


Litohoro depuis le mont
Pour ceux à qui cela parlera, le paysage est similaire à celui des Aiguilles de Bavella en Corse : très rocailleux, parfois à l’abri des pins courageux, très chaud et sec, on se laisse à contrecœur caresser par les buissons et bosquets de fleurs séchées et brulées, avec un calme profond troublé uniquement par le chant des cigales qu’on dérange et le cours de la rivière qui nous attend.

Après plus de deux heures de marche (et au moins 10 litres d’eau perdus chacun,, au moins !) on décide d’une pause dans la rivière.
Avant d’entreprendre cette randonnée, un couple grec nous avait prévenu : ‘it’s very beautiful but it’s very cold. VERY !’. Effectivement, very ! L’eau est à peu près à 17 degrés en surface, et je mise sur du -10 en profondeur. J’ai courageusement réussi à tremper le bout des orteils, et ai passé l’heure suivante à tenter de les réchauffer.
Place de Litohoro
L’endroit est magnifique; naturel, pur, on a envie de boire l’eau à grandes gorgées (ce qu’on ferait s’il n’y avait 10 têtards au centimètre carré). Bref, un beau  moment à se ressourcer en pleine nature.

La source d'eau froide !
Sur le chemin du retour, arrêt obligatoire à la plage de Litohoro, plage de galets/graviers, pas du tout aménagée , mais du coup déserte et avec une eau aussi chaude, douce et claire qu’ailleurs.
Retour fourbus mais apaisés à Larissa.

Demain, on joue les touristes !


jeudi 28 juillet 2011

Grèce - Jour 5 - Dion


Aujourd’hui, c’est archéologie !

Réveil tardif et flemme contagieuse, on se dirige doucement aux alentours de midi vers Kateríni en se disant qu’on va visiter la ville, puis les alentours, puis éventuellement les ruines de Dion.

Mosaïque du sol des bains
Les aléas des changements de train et bus font qu’on n’ira qu’à Dion (prononcer ‘tzsion’ (oui, bonne chance)). Sur place, soleil assommant, un peu inquiets d’être les deux derniers dans le bus depuis quelques arrêts.
Comme c’est devenu habituel maintenant, pas une seule âme vivante à la ronde (il est 14-15h è sieste pour ceux qui suivent) et nous voilà partis à suivre les panneaux et un GPS français courageux pour trouver le ’archeological park’ …

En mon fort intérieur, je me dis qu’on va visiter ça en deux-deux et filer ailleurs.


Mosaïque du sol des bains

En bons touristes super préparés, on ne s’est bien évidement pas renseignés sur ce qu’on était  sur le point de découvrir, et dès l’entrée on commence à deviner que c’est grand. Très grand.

Pas moins de 23 lieux de ruines à découvrir, certains parfois très vastes (notamment les bains). Les ruines de Dion sont les ruines d’une ville. Tout n’a bien évidement pas survécu (surtout les petites maisonnées en terre cuite de monsieur tout-le-monde) mais rien que ce qu’il reste aujourd’hui permet d’avoir une idée assez précise.

Route pavée principale
Le parc lui-même est très bien aménagé (sentiers clairs, fontaines d’eau potable très fréquentes, panneaux explicatifs réguliers avec dessins et photos aériennes). Par contre, si  le parc semble bien entretenu (herbe tondue, pas ou peu de déchets qui trainent), les ruines elles semblent complètement laissées à l’abandon.

Pour preuve le temple d’Athéna (petite déesse sans importance dans la mythologie grecque pourtant) qui est invisible. Il a fallu qu’on tombe sur un panneau indicateur qui nous indique qu’on venait de le passer pour qu’on fasse demi-tour, qu’on fasse une supposition sur son emplacement, et là, sous une masse de fougères et mauvaises herbes, on a réussi à deviner un bout de muret.

Donc en gros tout est bien dans ce parc archéologique sauf .. les ruines archéologiques ? Non, n’exagérons pas. Si effectivement aucun travail  sérieux de conservation de ce patrimoine ne semble être fait, la visite est tout de même très intéressante. Même pour des novices en la matière.

Temple de Dionysos
Pour la visite complète, il faut bien compter 3 heures (plus le temps nécessaire pour y accéder) et les vestiges et explications rentabilisent largement le prix d’entrée (4€ à peine).

Au moment du départ, on nous annonce aimablement que le prochain bus est dans deux heures à peine, donc on décide à nouveau de tenter l’aventure du stop. 10 minutes d’attentes, et un premier grec nous avance de 4 kms sans presque poser de question.

Pause bouteille d’eau, on repart et là, 5 minutes d’attentes et un couple nous dépasse sans s’arrêter, fait demi-tour, vient se garer juste à côté de nous et nous emmène à la gare de Kateríni (un détour pour eux apparemment) en étant hyper contents de nous rendre service et en nous donnant même de super conseil pour
Temple de Dionysos
notre ballade de demain.

Décidément, les grecs sont vraiment sympas … pour le moment (oui, j’ai toujours peur de déchanter à Athènes).

Demain, escalade du mont Olympe (lui au moins je l’aurais !)

Grèce - Jour 4 - Larissa


Jour 4 : journée plage ! Du coup, pas grand-chose à raconter si ce n’est que habituellement, si l’eau n’est pas au moins à 25 degrés, j’ai beaucoup de mal à plonger dans l’eau; ici, étrangement, je n’ai eu aucune hésitation.

 Plage superbe, temps bleu et clair, et beaucoup de monde sur cette plage où on s’est arrêté un peu au hasard au milieu de la route qui nous menait de Véroia à Larissa. C’est sur cette route, où nous avons à nouveau tenté le train, que nous avons rencontré une jeune fille qui à pu nous expliquer 2-3 trucs sur le train. Notamment qu’il y avait souvent des changements … et qu’on ne nous le disait pas toujours.

comme nos TER/RER, beaucoup de tags
Issue d’un programme ERASMUS, elle était contente de pouvoir travailler son français. Et nous content de parler autre chose qu’anglais J. Elle a également pu nous confirmer nos craintes : les gens sont moins sympas dans le sud que dans le nord, surtout à Athènes; et nous avons vécu pour le moment dans les coins les moins chauds de Grèce (!!!) …

Arrivés dans les temps à Larissa (après notre première pause plage du séjour bien sûr), nous allons y passer 3-4 jours normalement, en se baladant dans les environs, alternant farniente-plage et découverte-randonnée.

Théâtre de Larissa
Du coup je vais en profiter pour reparler de deux trois choses non encore abordées ici.

La toute première, c’est ces petits kiosques dont j’i déjà parlé à Thessalonique; on en a retrouvé tout au long de la route (plusieurs à Véroia, et deux à Vergina (qui ne compte qu’un supermarché, une pharmacie, un magasin d’outils, et pas moins de 12 cafés-snacks) ). Après investigation, voici leur nom : Peristelo. « Peri » pour périphérique et apparemment « stelo » pour vente. Littéralement « qui vend sur tout son contour ». Cela signifie qu’on en retrouvera partout en Grèce et c’est tant mieux (leur bouteilles d’eau fraîches à 50cents nous sauvent quotidiennement la vie !)

Vendeur de pêches ambulant
Ensuite c’est les marchands de fruits et légumes. Souvent on croise des pickups avec la remorque remplie d’un ou (maximum) deux types de fruits : melons/pastèques, pêches/brugnons, etc…
Ces pickups ont généralement, sur l’arrière du véhicule, un crochet soudé auquel, une fois à l’arrêt, le conducteur accroche une balance. Et ça y est, un primeur ambulant s’est créé. La première fois qu’on a vu ça à Thessalonique, j’ai un peu douté de la légalité de ce procédé (quand on pense au système de patente en place en France par exemple …). Mais comme on en a croisé plusieurs tout au long de la route, je me plait à croire que c’est, au moins dans cette région plutôt agricole de la Grèce, une pratique courante.


Demain je parlerais du dernier point, et pas des moindres : les repas à la grecque !!


À demain (on pense à vous sous nos 35-40 degrés à l’ombre)

mercredi 27 juillet 2011

Grèce - Jour 3 - Vergina

Un arrêt de bus facile à manquer
Un autre titre pourrait être ‘Grèce - Jour 3 - Sur les routes’ tellement cette journée fut dédiée aux transports !

Commençons par le début : réveil tôt et direction la gare de train de Thessalonique; nous avons pris nos billets la veille, ne reste plus qu’à trouver le train qui nous emmènera à Véroia.
Cette étape est facile puisqu’il n’y a qu’un train sur le quai. Les gens présents nous confirment tous que oui, c’est bon (parce que s’il est vrai qu’il y a plusieurs panneaux et écrans d’affichage dans la gare et sur les quais , tout est scrupuleusement éteint). Une fois dans le train, surprise : le billet acheté ne fournit pas de place: il aurait fallu retourner au guichet et  ‘activer’ son billet, cela nous aurait attribué une place assise (on sent la logique des administrations françaises pas loin de là). Pas grave, on est jeunes et courageux, on squatte un siège pour deux; tout va bien puisque le contrôleur du train vient de nous re-confirmer qu’on était dans la bonne direction.
Après 30-40 bonnes minutes de trajet, notre voisine d’inconfort (oui, les trains ne sont pas au top du confort. Il y avait juste une clim - qui fuyait - et beaucoup de grecs endormis et énervés contre les autres grecs qui ne dormaient pas.), notre voisine donc nous indique gentiment que nous somme bel et bien sur la route qui va plein nord-est vers Istanbul, soit pas du tout en direction du sud-ouest vers Véroia.
Pas grave, on descend à la prochaine gare et on fait demi-tour. On est descendu, mais pas de gare en vue. Rien en vue en réalité; ni personne presque; ah si, là-bas une dame à qui on demande quand passe le prochain train : ‘vers 9h00’. Ok, il est 8h30, on va attendre. À 9h15, on retourne la voir ‘non, je voulais dire 11H en fait’ …
Ok, c’est parti pour le stop. Là, coup de chance, au bout de 10 minutes, un chauffeur routier nous emmène. Sur la demi-heure de trajet, on parlera aussi bien d’endroits à voir en Grèce que d’expériences militaires et de philosophie de vie sur la condition naturelle des gens.
Déposés à un carrefour, on trouve une baraque à frite qui nous donnera les horaires du prochain bus, et après une bonne demi-heure d’attente, nous voici enfin à  Véroia, où un autre bus nous emmènera à Vergina, destination finale du jour.
"Note for tourists : We Are Not
a FREE Country
Le dernier moyen de transport qu’on aura expérimenté est, plus loin dans l’après-midi, alors qu’on faisait une ballade dans les vergers alentours du village, une voiture de police venue à notre rencontre. Très sympas, ils nous on aimablement ramenés au village, nous laissant quand même l’impression que, au moins dans les petits villages, les touristes ne devaient pas sortir des coins pour touristes …

Vergina, où nous passerons la nuit est vraiment un charmant petit village provençal grec, tous les alentours se réunissant le soir pour boire et manger sous les tonnelles des tavernes. Une belle ambiance revigorante.

image volée de la tombe de Phillipe II
Ah, dernier point : à l’origine nous sommes venus ici voir le tombeau de Philipe II (grande figure de l’histoire grecque). Je dois être beaucoup trop intéressé par les vivants pour apprécier les morts; certes cette visite était chargée d’histoire, mais je n’ai pas réussi à me sentir touché ou concerné. On verra à Athènes et dans les météores si cela me fait plus d’effet.



La suite du programme sera : plage d’abord et avant tout !

lundi 25 juillet 2011

Grèce - Jour 2 - Thessalonique

Second jour ici. Mieux.
Fatigués par le voyage et une (trop) longue  marche pour un premier jour, j’étais resté hier sur une sensation plutôt négative de la ville. Sans compter que c’était dimanche.

Aujourd’hui, chaleur et bruit oblige, réveil aux ‘aurores’ (bon, 8h ce n’est pas vraiment l’aurore, mais en vacances …). Premier réflexe : foncer prendre un café et une connexion wifi au Starbucks du coin de la rue et là déjà, surprise : oui, ce que je disais hier sur les horaires est confirmé; à 8h du matin, toute la ville est réveillé, les magasins ouverts, et certains n’en sont pas à leur premier café.
Je me demandais comment fonctionnaient les commerces et sociétés avec cette histoire de sieste. C’est simple, horaires d’été : ouverture tôt , fermeture tôt. Par exemple, la plupart des commerces ouvrent à 7h30/8h, et ferment à 15h30/16h. 

Autant hier, faute de monde, on s’est dirigé sur une visite historique de la ville (Thessalonique est réputée pour ses églises byzantines; la plupart sont classées. Personnellement, je n’ai vraiment pas été impressionné par ces petits bâtiments un peu à l’abandon), autant aujourd’hui on l’a jouée ’à la grecque’. Ballade dans les rues, bains de foule à défaut de trouver une plage (le port est ici immense, mais aucune plage à portée de pieds) . Du coup on a pu repérer certains points récurent semblant définir la vie d’un Thessalonique. Quant à savoir si on pourra étendre toutes ces généralités à la Grèce entière, j’en doute (je redoute Athènes) ; on verra à la fin.

Le grec fume. Enormément. Vraiment. Il est à noter que j’ai décidé d’arrêter de fumer en arrivant ici dont je suis un tout petit peu attentif à ce détail; des cendriers à chaque porte de magasin, sur toutes les poubelles publiques, des marchands de tabac vraiment partout (vraiment !).

Ventilateur présents sur les terrasses des cafés
 Le grec boit … du café. Frappé. J’ignore d’où vient cette passion (le terme n’est, je pense, pas trop fort), mais c’est évident : ils sont tous complètement accros au café frappé. La ville fourmille de lieux à mi-chemin entre le café américain et le café français (comprendre : lieu où ils viennent se poser, seuls ou entre amis, boire des bières ou du café, et grignoter un morceau. ).
Tous les snacks et fast-food proposent leur carte de cafés frappés. Tous les cafés proposent leur carte de pâtisseries, sandwichs, etc. on peut s’asseoir partout, et comme les trottoirs sont généralement larges, les terrasses ne sont jamais pleines. Pour une région aussi ensoleillée en plein été, c’est franchement appréciable (je risque de changer de discours quand on sera plus au sud, mais pour le moment, profitons) . Côté positif supplémentaire, quel que soit le standing du lieu où on s’assoit pour boire ou manger, on vous apporte toujours (parfois avant même d’avoir commandé) un grand verre d’eau glacé ! Par 35 degrés à l’ombre, on apprécie J

Le marché permanent. Fabuleux !
Le grec … est méditerranéen. Surtout la grecque. Alors là, pour le coup, je ne suis pas du tout dépaysé. On retrouve complètement les traits traditionnels du sud : les mecs machos, fans de moto sans casque et/ou de voiture qui fait du bruit et crisse plus qu’elle n’avance; les filles prétentieuses et bavardes, la voix aigue et les yeux pleins de défi. C’est compensé par l’habituel flegme du sud ; ne pas forcer, surtout ne pas forcer. Coup de chance ou trait de caractère, pour le moment nous n’avons eu affaire qu’à des gens vraiment sympas et serviables. Je dois avouer qu’après certains lecture sur la Grèce, je m’attendais plutôt au contraire. A suivre
La classique : boissons & chips


 Ah dernier point : Thessalonique n’a apparemment aucun supermarché, même petit. Pour palier à ce manque, la ville à 4 alternatives :
- la ville foisonne de toute petites boutiques spécialisées (une qui ne vend que des cahiers, l’autre que des CD/DVD vierges, l’autre de l’outillage manuel, etc…)
… un marché permanent, quotidien et merveilleux ! Ça crie, ça braille, ça harangue le chaland, ça rigole et marchande, un pur bonheur !

Plus rare, celle-ci vend des livres
- de petites cahutes, qui ne paient pas de mine. Au premier abord, on aurait tendance à comparer ça aux kiosques à journaux  parisiens. Rien à voir ! il va s'agir ici à chaque fois d'un mini centre de tabac/presse/marché. on peut y trouver certes des cigarettes et des chewing-gums, mais aussi (surtout !!) de l'eau fraiche (à 50 cents la bouteille, heureusement, vu ce qu'on en consomme), diverses boissons, parfois des fruits,, des livres, des revues, des journaux, etc...

- Des vendeurs ambulants. S'il est possible de tomber, comme sur tout lieu touristique, sur le traditionnel vendeur de montres ou de lunettes "de marque à 2€, si si !", il ne faut pas les confondre avec les vendeurs ambulants (tous asiatiques pour le moment) : véritables quincailleries humaines, ils vont proposer de la canne à pêche au coupe-onglet en passant par l'horloge murale ou au transistor à pile, en portant tout ça uniquement sur eux. Et quand je pense que j'ai chaud en t-shirt avec mon petit sac à dos ...




Allez, demain on se lève encore plus tôt, premier trajet en train, et première étape archéologique. À demain !

dimanche 24 juillet 2011

Grèce - Jour 1 - Thessalonique

En début d'année, à moitié sur un coup de tête, nous avions décidé de partir en Grèce. Et nous y voilà.

Un départ beaucoup trop tôt hier matin, une arrivée sans problème notable quelques heures plus tard, Thessalonique, nous voilà !

Premier constat, il fait chaud, très chaud. Passer de la fin d’automne humide parisienne à ce brillant et brulant été grec, ça fait un choc. Proximité des côtes oblige, un petit vent nous donne juste ce qu’il faut d’air pour que ce climat soit idéal pour des vacances.

Le voyage s’est fait de façon volontairement hyper organisée : on a pris un hôtel pour les deux premiers jours, le billet d’avion retour d’Athènes pour le 08/08 et entre les deux … rien :D
Cela devrait nous réserver quelques jolies surprises.
Vue du port de Thessalonique
L’idée générale est de commencer le voyage à Thessalonique (nord-nord-est) , de suivre vaguement la côte de la mer Egée, et de finir à Athènes et ses environs.

Thessalonique est un peu la second capitale grecque (la petite capitale du nord), ville cosmopolite et point d’entrée vers les Balkans. Une ville ayant une histoire contemporaine riche … sur le papier.
Après une journée de ballade hier, j’ai trouvé la ville étrange; elle m’a rappelé Budapest ou certains coins de Lisbonne : un ville pas assez pauvre pour oser détruire ses vestiges et occuper les lieux de façon rentable, mais une ville non plus pas assez riche pour pouvoir s’en occuper et mettre en valeur ces mêmes vestiges.
Du coup de vieux/anciens immeubles côtoient certes des constructions plus récentes, mais que ce soit au centre ville ou sur les hauteurs, énormément d’immeubles dont la construction à commencé, mais s’est interrompue faute de moyen (je suppose. Mais une coutume grecque voudrait qu’on construise le rez-de-chaussée d’une maison puis, une fois fini, on attend d’avoir à nouveau des fonds pour faire les étages).

Le cœur de la ville s’est déplacé autour d’immenses artères, aussi la vie dans ces coins-là est-elle particulièrement bruyante (et forcément, l’hôtel est par là, du coup réveil tôt ce matin :p)

Première chose constatée sur les grecs : le dimanche … c’est Dimanche ! Autant dire qu’à part quelques personnes au centre ville, dès qu’on s’est éloignés, il n’y avait plus personne.
Les horaires grecs sont relativement simples : on se lève super tôt et on se couche super tard. Donc sieste. Du coup, la ballade d’hier, un dimanche, entre 15 et 18h, on a réellement pu se sentir seuls au monde.

PS : Je ne suis pas certain d’avoir un accès réseau tout le temps, du coup je posterais de façon probablement moins régulière que lors du voyage au japon.