Day-off !
Se balader en permanence à 10 peut être fatiguant pour tous à la longue et les derniers jours ont été éprouvant sur le plan physique et autre, aussi aujourd'hui l'ensemble du groupe (ou presque) s'est mis d'accord pour imposer une journée générale de repos.
Du coup, je suis parti juste avec Luzal pour une balade "Tokyoïte" presque improvisée. Après notre première vraie grasse matinée (jusqu'à 10h du matin, ça va :p) depuis le début du séjour, départ dans la douceur vers le nord du Parc d'Ueno ,direction le cimetière. Oui, nous avions envie de voir un cimetière japonais autrement que de loin, et l'occasion était trop belle vu le temps splendide dont on bénéficie depuis notre retour dans la capitale.
Découpé clairement en deux parties, ce cimetière est composé d'une première section assez récente, mais aussi d'une grande partie réservée au Shogunat Tokugawa (j'ignore exactement à qui appartenaient les tombes que nous avons pu voir, une partie de cette section étant fermée au public, et ma connaissance des Kanji se limitant à celui désignant l'homme :p)
Du coup, enchantés par ce repérage (nous y retournerons tôt un matin ou en début de soirée pour une meilleure luminosité), nous avons mis le cap sur le cimetière de Aoyama (Aoyama signifie la « montagne bleue » en japonais.) dont on avait pu entendre parler; un des - plus ? - grands cimetières de Tokyo.
Une oasis de calme en plein milieu de la ville, à cheval entre Shinjuku et Shibuya (deux des quartiers les plus populaires de la ville). Ce cimetière regroupe les tombes de nombre de personnalités japonaises, mais contient aussi le "Gaijin Bochi ", section réservée aux européens morts sur le sol nippon.
L'aspect parc citadin y est ici encore plus clairement prononcé, ce lieu servant naturellement de regroupement à diverses fêtes populaires, ou a de simples promenades du dimanche. On se surprend à se répéter régulièrement "je suis toujours en plein milieu de Tokyo, je suis toujours en plein milieu de Tokyo". Fabuleux !
Loin des cimetières français (catholiques, orthodoxes, etc.) que j'ai déjà pu voir, l'ambiance n'est pas ici à la tristesse, au recueillement caché et à l'oubli. Au contraire, les emplacements sont d'un côté nettement découpés, à la fois clairs et chargés de nature, des arbres un peu partout, qu'il s'agisse d'ornements familiaux ou de simple décoration du lieu. On oublierais presque que nos pas foulent des tombes tant l'ambiance est sereine et reposante.
Pour avoir visité deux cimetières et en avoir aperçu deux autres de loin, je vais me permettre de généraliser : les cimetières japonais sont beaux et tellement agréables à 'visiter' (car il s'agit plus de déambuler dans un lieu propice au repos que d'une visite à proprement parler).
A la différence des lieux de recueillement auxquels ont est habitués, ceux-ci ne fourmillent pas de monuments clinquants, destinés à faire savoir au public à quel point un personnage était important en fonction des ornements funéraires dont il a pu faire l'objet. Non, au japon, les tombes sont en général simples (mais pas comparables non plus au dépouillement des cimetières militaires américains), sans artifices, le mort étant mis à l'honneur, et pas l'image que donne la famille survivante.
Chaque parcelle est soignée, nettoyée régulièrement, propre, désherbée et entretenue par les familles elles-mêmes. Le respect japonais de leurs anciens est ici plus qu'ailleurs encore largement visible.
Au final, au lieu d'une journée de repos, nous avons certes reposés nos esprits, mais pas forcément nos corps qui nous ont entraînés encore et toujours sur des chemins nippons toujours aussi surprenants et fascinants.
Demain, aucune idée ! :)
Se balader en permanence à 10 peut être fatiguant pour tous à la longue et les derniers jours ont été éprouvant sur le plan physique et autre, aussi aujourd'hui l'ensemble du groupe (ou presque) s'est mis d'accord pour imposer une journée générale de repos.
Du coup, je suis parti juste avec Luzal pour une balade "Tokyoïte" presque improvisée. Après notre première vraie grasse matinée (jusqu'à 10h du matin, ça va :p) depuis le début du séjour, départ dans la douceur vers le nord du Parc d'Ueno ,direction le cimetière. Oui, nous avions envie de voir un cimetière japonais autrement que de loin, et l'occasion était trop belle vu le temps splendide dont on bénéficie depuis notre retour dans la capitale.
Découpé clairement en deux parties, ce cimetière est composé d'une première section assez récente, mais aussi d'une grande partie réservée au Shogunat Tokugawa (j'ignore exactement à qui appartenaient les tombes que nous avons pu voir, une partie de cette section étant fermée au public, et ma connaissance des Kanji se limitant à celui désignant l'homme :p)
Du coup, enchantés par ce repérage (nous y retournerons tôt un matin ou en début de soirée pour une meilleure luminosité), nous avons mis le cap sur le cimetière de Aoyama (Aoyama signifie la « montagne bleue » en japonais.) dont on avait pu entendre parler; un des - plus ? - grands cimetières de Tokyo.
Une oasis de calme en plein milieu de la ville, à cheval entre Shinjuku et Shibuya (deux des quartiers les plus populaires de la ville). Ce cimetière regroupe les tombes de nombre de personnalités japonaises, mais contient aussi le "Gaijin Bochi ", section réservée aux européens morts sur le sol nippon.
L'aspect parc citadin y est ici encore plus clairement prononcé, ce lieu servant naturellement de regroupement à diverses fêtes populaires, ou a de simples promenades du dimanche. On se surprend à se répéter régulièrement "je suis toujours en plein milieu de Tokyo, je suis toujours en plein milieu de Tokyo". Fabuleux !
Loin des cimetières français (catholiques, orthodoxes, etc.) que j'ai déjà pu voir, l'ambiance n'est pas ici à la tristesse, au recueillement caché et à l'oubli. Au contraire, les emplacements sont d'un côté nettement découpés, à la fois clairs et chargés de nature, des arbres un peu partout, qu'il s'agisse d'ornements familiaux ou de simple décoration du lieu. On oublierais presque que nos pas foulent des tombes tant l'ambiance est sereine et reposante.
Pour avoir visité deux cimetières et en avoir aperçu deux autres de loin, je vais me permettre de généraliser : les cimetières japonais sont beaux et tellement agréables à 'visiter' (car il s'agit plus de déambuler dans un lieu propice au repos que d'une visite à proprement parler).
A la différence des lieux de recueillement auxquels ont est habitués, ceux-ci ne fourmillent pas de monuments clinquants, destinés à faire savoir au public à quel point un personnage était important en fonction des ornements funéraires dont il a pu faire l'objet. Non, au japon, les tombes sont en général simples (mais pas comparables non plus au dépouillement des cimetières militaires américains), sans artifices, le mort étant mis à l'honneur, et pas l'image que donne la famille survivante.
Chaque parcelle est soignée, nettoyée régulièrement, propre, désherbée et entretenue par les familles elles-mêmes. Le respect japonais de leurs anciens est ici plus qu'ailleurs encore largement visible.
Au final, au lieu d'une journée de repos, nous avons certes reposés nos esprits, mais pas forcément nos corps qui nous ont entraînés encore et toujours sur des chemins nippons toujours aussi surprenants et fascinants.
Demain, aucune idée ! :)
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