lundi 8 août 2011

Grèce - Jour 14 - epidaure

Dur la Grèce, dur !
Epidaure. 2h30 de bus depuis Athènes pour atteindre ce lieu définit comme (encore) un des joyaux archéologiques de la Grèce. A l’origine il s’agit ici non pas d’une ancienne cité, mais d’une sorte de complexe médical de  l’époque dédié à Asclépios (fils d’Apollon).

Le trajet aller se passera sans trop de problème (nous commençons à savoir anticiper un peu les aléas des transports grecs), et 3h plus tard nous voici perdu au milieu de nulle part, sur le site
Un des sièges du théatre
archéologique d’Epidaure (qui, logique, n’est pas du tout situé à Epidaure, une ville à une trentaine de kilomètres de là …). Le site héberge 3 lieux : le musée (qu’on ne comptait pas voir, mais le ticket d’entrée y donne accès), le site archéologique et enfin l’ancien théâtre définit comme ‘magnifiquement bien conservé’. A la suite des multiples déconvenues récentes, personnellement, je m’attends au pire. Dès l’’entrée, on se retrouve devant le théâtre. Et effectivement il est superbement bien conservé. De plus, une fois n’est pas coutume, il est possible d’entrer dans le théâtre. Ce dont ne se privent pas les autres touristes y allant tous de leur chansonnette pour tester l’acoustique réputée du lieu (construit sur la base du ‘chiffre magique’ que les grecs connaissaient déjà alors qu’on ne l’a ‘découvert’ que des centaines d’années plus tard). Visuellement très imposant avec ses marches et sièges presque intacts, acoustiquement parfait, voilà une ruine magnifique. Cela ne me rassure toujours pas. 5 heures de trajet pour voir ça, même si c’est effectivement joli, c’est encore cher payé.

Toujours sur la défensive, en passant devant le musée, on décide d’entrer, presque uniquement pour profiter de 5 minutes de climatisation. Et là, surprise ! Si le musée est ridiculement petit (2 pièces), il expose les pièces les mieux conservées qu’on n’ai eu le loisir d’observer depuis 15 jours ! En deux pièces seulement, on va voir quelques frises de temples quasi intactes, des statues regorgeant de détails, des colonnes et toits (première fois qu’on voyait un bout de toit antique !), bref, en deux pièces on en a plus vu que dans toutes nos ballades (musée national compris, si si !). Génial !

En ressortant ravi de ce petit bijou d’exposition, on se sentait d’attaque pour le site archéologique dont on pouvait apercevoir quelques bouts au loin. Pas de surprise au premier abord, des ruines ’ruinées’, dont on semble à peine deviner la première rangée. Puis au fur et à mesure de la ballade, les panneaux explicatifs se succèdent, on voit clairement que certains murs ont été ré-alignés, on devine clairement au sol le dessin des différents édifices (hôpital, maisons, bains), on a enfin un début de matière qui permet à notre imaginaire d’essayer de rétablir l’ancienne disposition des lieux. Un vrai plaisir d’enfant que d’arriver à essayer d’imaginer tous ces bâtiments. Depuis le site de Dion, je n’avais plus eu cette occasion.
Colonne en cours de rénovation
Seconde surprise, en continuant notre ballade au milieu des ruines (oui, site ouvert là aussi !), on s’aperçoit que l’Hestatorion est en grande partie restaurée ! Les moulages et pierres neuves retaillées à l’ancienne encadrent tel un puzzle géant les vestiges retrouvés ci et là. Là c’est une colonne presque entièrement restaurée qui cohabite avec celle-ci bien conservée, les deux reliées par une restauration. On voit également les appareils utilisés pour restaurer le site, les pinceaux, les échafaudages, les grues, etc… on voit qu’ici, des milliers d’années après, on tente de redonner de la vie, de rétablir la cohérence des lieux et qu’on essaie de donner au spectateur, au touriste ravi une idée non pas via son imaginaire mais via ses yeux de ce qu’avait pu être la vie à cette époque.
Le site en devient magnifique. On ne respecte plus seulement les avancées scientifiques et architecturales de l’époque, mais aussi le travail des artisans et passionnés d’aujourd’hui qui essaient de rétablir le passé. Et on se prend à envier l’avenir qui verra l’ensemble du lieu restauré. Une fois tous les travaux finis, quel plaisir ce sera de se balader dans ces bâtiments refaits mettant encore plus en valeur les anciennes colonnes, pierres et statues rescapées ! Pas comme l’acropole d’Athènes où les échafaudages presque rouillés témoignent  d’une volonté certes louable mais pas continue de restauration (surtout quand on sait que la majeure partie des travaux actuels de l’acropole sont en fait de détruire les travaux de restauration de ces 10 dernières années car les architectes/archéologues se sont trompés !!!).

Après l’effort : la mer !
Donc je confirme clairement ce que je disais hier, n’allez pas à Delphes, venez ici ! C’est moins loin, mieux conservé, plus joli (et moins arnaco-touristique). En plus, ce qui ne gâche rien, le village de Archeo Epidav

ros, à 10 kms de là, possède un très joli port de plaisance dans une crique naturelle où il est possible de se baigner. Et en attendant le bus retour du soir, nous ne nous sommes pas privés ! :)


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