lundi 1 août 2011

Grèce - Jour 9 - Les météores #2

Grand météore
Aujourd’hui, c’est Koh-Lanta en Grèce !


Comme annoncé hier, aujourd’hui ce fut la visite des fameuses météores. Arrivée en train hier à Kalambaka,  et direction la guest house à Kastraki. Simple détail à propos de ce village : il est traversé par une grande route qui monte, qui monte , qui monte…
Avant de raconter la suite, les Météores, qu’est-ce que c’est ? D’immenses blocs de roche de plusieurs centaines de mètres de haut. Leur composition dénote complètement avec le paysage alentour (qui ressemble plus au maquis Corse). Ces immenses blocs, impressionnants, sont très groupés et semblent réellement tombés d’on ne sait où. Deux explications ont été avancées; la croyance populaire/religieuse qui voudrait que ces rochers soient réellement tombés du ciel afin de permettre aux ascètes de s‘y retirer pour prier; l’explication scientifique est qu’il y a des milliers d’année, un immense fleuve coulait ici et, suite à des déplacements tectonique, aurait trouvé un jour son
Varlaam
embouchure ailleurs, laissant ici ces géants de pierre marqués des cicatrices des eaux qu’ils charriaient. 
Et sinon, pourquoi aller passer deux jour à regarder des rochers qu’une rapide passage en voiture/bus aurait égalé ? Parce qu’un jour un moine qui en avait marre de la civilisation s’est dit que ce serait une super idée d’aller construire un monastère ascète là où on ne pouvait même pas grimper à pieds… et il l’a fait. Du coup, un copain à lui s’est dit qu’il allait faire pareil (et il a construit son monastère vraiment en face du premier) et  ainsi de suite. Au total, j’ignore combien il peut y avoir de monastères perchés sur ces rochers, probablement plus d’une dizaine. Et 6-8 d’entre eux peuvent être visités.
Roussanou
Pour ça, deux solutions : prendre un bus ou un taxi qui vous emmène faire un tour balisé dans ces montagnes, et vous visitez les deux plus grands et éventuellement un troisième. Soit vous décidez de partir, à pied , à l’assaut de ces blocs millénaires.
Forcément, on a choisi la seconde solution J

Hier, nous avions eu un avant gout de ce que serait la journée en allant voir le plus proche de l’hôtel : Anapavsas (à vos souhaits). Point de vue superbe, un peu proche de la route pour être réellement qualifié de silencieux mais réellement serein.
Et ce matin, après un petit déjeuner grec bien calorifique, nous voici partis en tout début de matinée. Premier arrêt , le monastère du Grand Météore. Première surprise : les touristes arrivent ici par bus entiers; japonais, polonais, coréens, chinois, hongrois, etc. on croise aussi des voitures italiennes, allemandes, suisses, et même quelques françaises !
Au final, on a l’impression de se retrouver dans un mini parc d’attraction (MoineLand Resort, le pays merveilleux des icônes byzantines et des croix plaquées or). Je comprend que ce soit la seule source de
Ancienne cuisine du monastère
revenu de ces moines, mais si on vient dans ce monastère chercher calme et sérénité, c’est raté. A part la pollution sonore des touristes, le lieux est réellement étonnant; le plus grands de tous ceux qu’on verra, ce monastère abrite 2-3 musées (dont un dédié à la guerre ….) et le point de vue est superbe. C’est aussi, je crois, le plus haut monastère des météores. Petit détail : on ne rentre pas habillé n’importe comment ; pour les hommes un short un peu long et un t-shirt font l’affaire (si le short est trop court, on vous prête un pantalon). Pour les femmes … pas de short, pas de pantalon (même long), pas de jupe qui n’arrive pas à mi-mollet, et pas de décolleté. Du coup, à l’intérieur du monastère toutes les femmes se ressemblent un peu avec leurs jupes noires à poids blancs et leurs foulards colorés sur les épaules (le tout prêté par le personnel).
Une fois rapidement vu le monastère, on fuit vers le suivant. Comme il faut marcher un petit kilomètre pour l’atteindre, nettement moins de touristes. Plus petit mais plus intime, voici Varlaam, construit quand un moine du même nom à vu que celui d’en face prenait forme. Situé juste en face du premier, le point de vue est tout aussi beau, mais le côté touristique gâche un peu l’ambiance.
De là, une fois passé les baraques de souvenirs agglutinées à l’entrée, le soleil à  déjà commencé à se réveiller, et on décide d’aller au suivant. Sur le papier, 5-7 kilomètres; mes pieds affirment le contraire à grands cris.
Roussanou
Nous voici  arrivés à Agia Triada. Sur la route, deux points de vue nous offrent la vallée entière avec les deux villages comme cadeau visuel; le soleil frappe, les cigales chantent, les mollets pleurent, mais ça vaut largement le coup ! La vue est éblouissante. Perchés sur notre rocher, l’impression de dominer la vallée, une vision dégagée à plus de 180° sur les alentours, le spectacle est époustouflant. Et on sait que ni les photos ni les mots ne seront à la hauteur pour transmettre ce spectacle. D’autant que durant l’ascension des centaines de marches creusées dans la roche pour accéder aux monastères perchés, toutes nos pensées vont, pour une fois, à tous ces artisans qui on réalisé ces petit bijoux dans des conditions qu’on n’arrive pas toujours à imaginer. (Et on finit par se demander si c’est pas envie d’isolement ou par vanité que ces moines sont venus s’installer ici.)
Il est 15h, on marche depuis 10h du matin, et ici, comme il faut marcher, moins de touriste et donc plus personne qui vendrait la moindre chose à manger. La beauté et l’eau fraiche des sources ne nourrissent pas si bien que ça mais il nous reste un sacré bout de route à faire pour rejoindre l’hôtel. Petite sieste à l’ombre pour retrouver des forces et nous voilà partis dans des sentiers plutôt bien entretenus pour arriver au dernier arrêt : le monastère de Roussanou. Intime mais vraiment  tout petit, c’est le seul où on se dit que l’entrée à 2 euros n’était pas justifiée (mais comme les autres étaient aussi à 2 euros, ça compense largement).
Dernier ravitaillement en eau, et nous voici redescendant sur le bitume brulant, les images de ces paysages grandioses encore imprimés au fond de nos yeux fatigués.

Histoire de placer le contexte, on est actuellement assis en terrasse dans le  petit village magnifique de
4 monastères vus depuis un 5ème
Kastraki, en train de déguster une glace aux fruits et à siroter une boisson locale : le yaourt au miel .  Et le tout avec la conviction de l’avoir complètement mérité !

Autant dire que tout va plutôt bien ici J

Demain, rien. Départ pour Athènes la redoutée ou nous finirons notre voyage.

1 commentaire:

  1. je l'ai visité,un endroit paradisiaque,un voyage inoubliable,j'encourage les gens à y aller.Les meteores!!un doux souvenir!!

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