On y est, premier jour à cheval. Réveil tôt le matin, pliage des tentes, préparation des sacoches, je décide (malheureusement) de ne pas prendre l'appareil photo pour le premier jour (confiant ...), et nous voilà partis en deux groupes : équestre (3 plus Jagi, notre guide) et pédestre (1 plus Bernardo, le sourd-muet). Rendez-vous à 12h pour déjeuner tous ensemble.
Au plus long jusqu'ici, j'ai fait 3 heures consécutives de cheval. Il parait que les chevaux mongols sont moins confortables (plus petits) mais très résistants. On va voir (j'ai plus de doutes sur ma propre résistance).
Dès le début, on comprend que quelque chose cloche ; mes deux compagnons sont des cavaliers confirmés, mais nos chevaux semblent bugger : alors que notre guide reste au pas, sans bouger d'un cheveu sur sa selle, il nous faut être au trot (moi régulièrement au galop carrément avec mon petit cheval) pour tenir le rythme ! (même après 9 jours, le problème restera le même). Bref, on s'adapte.
Quelques mots sur la sellerie et la tenue : notre guide à une selle mongole avec large pommeau relevé à l'avant et un 'dossier' à l'arrière de la selle et petit coussin pour l'assise, alors que nous avons une selle plus classique en bête cuir bien inconfortable. Mais le plus surprenants pour qui à déjà monté un cheval en France reste les étriers qui sont positionnés sur l'avant de la selle (au lieu d'être fixés sous la cuisse). Cela oblige à adopter une position un peu différente de l'habituelle. Le trot enlevé semble également bien les faire rire : quelle que soit l'allure (pas, trot, galop), le mongol reste 'vissé' sur sa selle, immobile, complètement indifférent à la gravité et aux mouvements de balancier de l'animal. Là où je tressaute lamentablement, en ayant la sensation de me bruler la peau à cause des frottements, le guide mongol pose un regard définitivement stable sur le monde. Le plus déprimant étant ces enfants d'une dizaine d'année, montant à cru, nés sur l'animal. On n'est décidément pas nés égaux.
Mes fesses commencent à se réveiller quand, très tôt notre guide s'arrête auprès d'un 'Ovo', monticule de pierre disparates, d'environ un à deux mètres de hauteur, le sommet généralement entouré d'un tissu bleu reconnaissable; il s'agit de lieux de recueillement d'origine chamanique (même si 80% de la population est boudhiste, les mongols restent très superstitieux et attachés à leur culture chamanique) dont la coutume veut qu'on en fasse 3 fois le tour dans le sens des aiguilles d'une montre en jetant des pierres.
A côté de l'Ovo, nous découvrons avec surprise des pétroglyphes, symboles et écritures gravés dans la roche, d'origine et d'âge incertains mais lointains. Par contre, pas de panneau, d'indication, d'exploitation du lieu. Sans les indications de notre guide, nous aurions pu passer 100 fois à côté sans les voir.
A la fin de la matinée, nous attendons le groupe de marcheurs une bonne heure sans succès. On décide de repartir et d'avancer plus rapidement vers le prochain campement : tout va bien, ils n'ont juste pas pris la même route que nous. Désormais, nous n'essaierons plus de nous rejoindre le midi.
La journée ayant été écourtée, nous insistons (au grand regret de mes cuisses et de mes fesses endolories) pour faire une seconde balade dans les environs.
Comme nous sommes encore très bas en altitude (environ 1500 m) le paysage est très vert, très gras (très 'moustiqué' ...). Nous assistons en direct à un impressionnant combat musclé entre deux taureaux en liberté à moins de 10 mètres de nous. Une fois leur testostérone apaisée, nous continuons le trajet au milieu de troupeaux de chèvres, moutons, chevaux, tous en liberté, avec de loin en loin, un enfant ou deux pour les surveiller. Les paysages sont grandioses, des plaines à perte de vue, au loin la promesse des montagnes et entre les deux rien qui n'arrête le regard. Il suffit de monter sur un rocher
pour pouvoir suivre des yeux pendant des kilomètres le tracé des rivières qui vont se perdre dans la lumière. Oui, déjà la Mongolie est belle.
A part l'immense frustration de n'avoir pas pris l'appareil photo, c'était une journée merveilleuse, et nous sommes déjà complètement dépaysés.
Arrivée au camp et douche dans la rivière. Profitons-en même si l'eau est froide, demain ce sera pire.
Au plus long jusqu'ici, j'ai fait 3 heures consécutives de cheval. Il parait que les chevaux mongols sont moins confortables (plus petits) mais très résistants. On va voir (j'ai plus de doutes sur ma propre résistance).
Dès le début, on comprend que quelque chose cloche ; mes deux compagnons sont des cavaliers confirmés, mais nos chevaux semblent bugger : alors que notre guide reste au pas, sans bouger d'un cheveu sur sa selle, il nous faut être au trot (moi régulièrement au galop carrément avec mon petit cheval) pour tenir le rythme ! (même après 9 jours, le problème restera le même). Bref, on s'adapte.
Quelques mots sur la sellerie et la tenue : notre guide à une selle mongole avec large pommeau relevé à l'avant et un 'dossier' à l'arrière de la selle et petit coussin pour l'assise, alors que nous avons une selle plus classique en bête cuir bien inconfortable. Mais le plus surprenants pour qui à déjà monté un cheval en France reste les étriers qui sont positionnés sur l'avant de la selle (au lieu d'être fixés sous la cuisse). Cela oblige à adopter une position un peu différente de l'habituelle. Le trot enlevé semble également bien les faire rire : quelle que soit l'allure (pas, trot, galop), le mongol reste 'vissé' sur sa selle, immobile, complètement indifférent à la gravité et aux mouvements de balancier de l'animal. Là où je tressaute lamentablement, en ayant la sensation de me bruler la peau à cause des frottements, le guide mongol pose un regard définitivement stable sur le monde. Le plus déprimant étant ces enfants d'une dizaine d'année, montant à cru, nés sur l'animal. On n'est décidément pas nés égaux.
Mes fesses commencent à se réveiller quand, très tôt notre guide s'arrête auprès d'un 'Ovo', monticule de pierre disparates, d'environ un à deux mètres de hauteur, le sommet généralement entouré d'un tissu bleu reconnaissable; il s'agit de lieux de recueillement d'origine chamanique (même si 80% de la population est boudhiste, les mongols restent très superstitieux et attachés à leur culture chamanique) dont la coutume veut qu'on en fasse 3 fois le tour dans le sens des aiguilles d'une montre en jetant des pierres.
A côté de l'Ovo, nous découvrons avec surprise des pétroglyphes, symboles et écritures gravés dans la roche, d'origine et d'âge incertains mais lointains. Par contre, pas de panneau, d'indication, d'exploitation du lieu. Sans les indications de notre guide, nous aurions pu passer 100 fois à côté sans les voir.
A la fin de la matinée, nous attendons le groupe de marcheurs une bonne heure sans succès. On décide de repartir et d'avancer plus rapidement vers le prochain campement : tout va bien, ils n'ont juste pas pris la même route que nous. Désormais, nous n'essaierons plus de nous rejoindre le midi.
La journée ayant été écourtée, nous insistons (au grand regret de mes cuisses et de mes fesses endolories) pour faire une seconde balade dans les environs.
Comme nous sommes encore très bas en altitude (environ 1500 m) le paysage est très vert, très gras (très 'moustiqué' ...). Nous assistons en direct à un impressionnant combat musclé entre deux taureaux en liberté à moins de 10 mètres de nous. Une fois leur testostérone apaisée, nous continuons le trajet au milieu de troupeaux de chèvres, moutons, chevaux, tous en liberté, avec de loin en loin, un enfant ou deux pour les surveiller. Les paysages sont grandioses, des plaines à perte de vue, au loin la promesse des montagnes et entre les deux rien qui n'arrête le regard. Il suffit de monter sur un rocher
pour pouvoir suivre des yeux pendant des kilomètres le tracé des rivières qui vont se perdre dans la lumière. Oui, déjà la Mongolie est belle.
A part l'immense frustration de n'avoir pas pris l'appareil photo, c'était une journée merveilleuse, et nous sommes déjà complètement dépaysés.
Arrivée au camp et douche dans la rivière. Profitons-en même si l'eau est froide, demain ce sera pire.
Bon bah +1.
RépondreSupprimerJolies photos, j'aime beaucoup l'avant dernière.
J'attends de voir celles prises à dos de cheval ^^
Les photos à cheval, ça s'est avéré super compliqué avec un reflex. Déjà, impossible de le garder à la main (trop lourd, et j'avais un peu besoin de mes deux mains), donc vive les sacoches. Et puis quand ton cheval refuse de s'arrêter, ou se met à brouter pendant le focus ... ben ça complique le truc :) Mais le plus 'bizarre', c'est surtout la hauteur de prise de vue. Je pense que c'est ce qui en a gâché la plupart.
RépondreSupprimerDemain, j'attaque le développement pour flickr, à suivre ^^